De nouveaux programmes pour la rentrée, la création de deux emplois en service civique pour se développer encore plus et surtout une pétition afin de glaner enfin une vraie fréquence FM : la radio associative MNE cherche à se faire une place dans le paysage radiophonique local.
Savez-vous que Mulhouse fait partie de ces rares villes françaises où aucune radio associative, « à but non lucratif » , n’a une fréquence à elle sur la bande FM ? Apparemment, et c’est Jean-Luc Wertenschlag qui le dit, c’est bien vrai. Et le directeur de l’association mulhousienne Old School, également membre fondateur de Motoco dans les anciens bâtiments de DMC, en connaît un rayon… ou plutôt une onde. Car depuis quelque temps, il se bat pour que la radio expérimentale d’Old School, MNE, se fasse une petite place sur la bande FM locale.
Il y a quatre ans, MNE (Mulhouse Net Experience) a repris le flambeau de WNE (Warum Net Experience). L’année dernière, alors que Motoco voyait le jour, elle intégrait enfin un vrai local d’enregistrement à l’entrée du bâtiment 75 de la friche DMC, aujourd’hui berceau de la culture du XXIe siècle à Mulhouse. Dans la foulée, elle s’associait avec Radio Éponyme – une autre web radio locale – pour émettre l’espace d’une semaine sur le 107.5. Un test payant, qu’a également passé Radio Campus, qui a donné envie d’en faire plus à Jules Roques, transfuge de Radio Campus aujourd’hui en poste à MNE.
« D’autres horizons »
« Le web, c’est bien, lâche-t-il. Mais la FM ouvre d’autres horizons, avec une programmation plus importante et une possibilité plus large de faire découvrir des tas de choses. » Comme par exemple Motoco et surtout le quartier dans lequel cette pépinière d’artistes transfrontaliers a trouvé refuge. Mais le combat est difficile et la fréquence tant espérée n’est pas encore là. Afin d’arriver à toucher le Graal dans leur quête, les membres de MNE ont lancé une pétition qui, en quelques semaines, a déjà récolté près d’un millier de signatures et le soutien « du club de la presse de Strasbourg Europe par exemple » , remarque Jean-Luc Wertenschlag. Et pour appuyer encore plus leur demande, afin de proposer un contenu qui tienne la route, MNE a décidé de donner sa chance à des jeunes de moins de 26 ans, en ouvrant deux postes dans le cadre d’un service civique : l’un plutôt estampillé apprenti reporter journaliste, sillonnant le quartier Cité-Briand à la rencontre des gens et des associations du coin ; l’autre destiné à un formateur dans l’âme, qui apprendrait comment faire fonctionner techniquement une radio afin d’accompagner des personnes souhaitant découvrir cet univers. « Les gens qui ont envie de faire de la radio sont les bienvenus pour présenter leur candidature pour ces postes, concluent Jean-Luc Wertenschlag et Jules Roques. Mais aussi pour devenir bénévole et participer à cette incroyable aventure… » À bon entendeur.
(article du quotidien L’Alsace paru le 28/08/2014 • par Gregg • www.lalsace.fr)
Jules Roques et Valerya Viera, de radio MNE, sur le toit de motoco à Mulhouse. Photo Dom Poirier.
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