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La Vieille École en concert au Japon

Le groupe de hip hop mulhousien s’envole aujourd’hui pour Fukuoka au Japon. Direction le 11e festival caribéen de Tiempo Iberoamericano, où les Mulhousiens seront non seulement les seuls rappeurs mais aussi les seuls Français à l’affiche !

« C’est un truc de dingue ! », lance Jesers, chanteur de La Vieille École, ce collectif mulhousien de hip hop festif et métissé à l’image du groupe lui-même. « Jouer au Japon, c’était mon rêve. Pour moi, ça paraissait hors de portée, totalement utopique ! Pouvoir emmener notre musique là-bas, c’est vraiment énorme ! » Excité comme une puce, mais toujours posé, Jesers : « Ce concert, c’est aussi le fruit d’un travail de persévérance : pour un groupe qui est dans le bâtiment la semaine, il y a peu de chances d’aller jouer au Japon. Du coup, c’est encore plus appréciable parce que la musique n’est pas notre métier ! ». Après Détroit et Montréal l’an dernier, La Vieille École part donc à la conquête du Japon. Toujours grâce à François Horn, manager du groupe depuis un an et demi avec Horn system managing, spécialisé dans les groupes de salsa. C’est d’ailleurs à Cuba que le manager a rencontré le directeur de Isla de salsa, le festival où les Mulhousiens vont jouer dimanche 19 août. Organisé par l’association Tiempo Iberoamericano sur une petite île à dix minutes de ferry de Fukuoka, Isla de salsa en est à sa 11e édition. Cette année, la tête d’affiche est Oscar Leon. « On est comme des gamins ! Ce festival n’a jamais programmé de groupe français : la première fois qu’ils font venir un groupe français, c’est un groupe de hip hop. Et de Mulhouse, pas de Strasbourg ! On est tous super fiers. Là, on se sent vraiment alsaciens ! »

Si Jesers avoue n’avoir « aucune idée de ce qui va se passer, ni même de l’endroit où on va jouer », il se réjouit d’avance du « dépaysement total ». « On m’a toujours parlé d’un public très fan, très à fond, un peu comme en Afrique. Dans l’esprit, les Japonais sont restés très old school : comme les Suisses ou les Allemands, ils ont gardé les bases du hip hop — le graf, la danse — et les valeurs à l’origine du mouvement. Je suis vraiment impatient de découvrir tout ça. Et de voir comment on va se débrouiller sans lettres ! »

Bio

1994– Collectif originaire de Mulhouse, La Vieille École est née sur les cendres Napo’n’Co. Elle réunit Jesers, « rappeur-carreleur d’origine capverdienne » (chant lead/textes), DJ Vagio « italien jusque dans la peau » (compositeur/musiques), Ali « une connaissance venue d’Algérie » (chœur/chant), et « deux percussionnistes d’origine sénégalaise » : Fyl (chœurs/djembé/timbales) et Mimi (congas). Cette rencontre humaine, familiale et musicale entre différentes nationalités a donné naissance à un rap festif et décalé, tantôt rythmé par le reggae, le ragga, le raï ou la salsa.

2007– En plus d’une décennie, La Vieille École a fait la première partie de nombreux groupes (TTC, Diam’s, Saian Supa Crew, Killa Carltoon, Massilia Sound System, Sergent Garcia, Zebda, K2R Riddim, Dee Nasty, MC Solaar, Alliance Ethnik, Arsenik, Driver) ; a joué sur les scènes de France, de Suisse et d’Allemagne et participé à de nombreux festivals, dont le festival des Arts de Detroit aux USA et les Francofolies de Montréal l’an dernier. Les membres du groupe ont aussi des projets solo : Jesers a sorti un CD reprenant Bonnie & Clyde et Le Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg l’an dernier ; Fyl et Mimi jouent dans d’autres formations.

SURFER

Anne Schurrer


La Vieille école -ici au festival Bêtes de scène en 2005- part aujourd’hui pour Fukuoka où le groupe mulhousien participera au festival Isla de salsa. Archives Denis Sollier


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