Les cheveux qui rendent heureux
- Jean-Luc Wertenschlag
- 11 sept.
- 2 min de lecture
Girls business power
Première entrée en scène de notre nouvelle rubrique consacrée aux femmes qui montent, qui osent, qui entreprennent. Avec Virginie Marchal et son entreprise « Mes nouveaux cheveux ».

[Revue de presse • Article paru dans le magazine JDS #388 daté septembre 2025 • www.jds.fr]
Tout commence au début des années 80. À 15 ans, tandis que d’autres fument en cachette derrière le gymnase, elle tombe amoureuse… de l’odeur de permanente dans le salon de coiffure de sa tante. Déclic immédiat. CAP en poche, elle fonce dans la coiffure comme dans une coupe mulet : nette, assumée, audacieuse. Mulhouse sera son terrain de jeu. Son employeur déménage à Wittelsheim ? Elle reste en ville, crée sa Sàrl et découvre un autre type de mise en plis, Urssaf, TVA, paperasse à haute dose. Après dix ans de coupe et de comptes, elle rejoint une maison historique de la rue Pasteur, spécialiste de la perruque. Pas facile de faire son “chauving-out”. Alors Virginie apprend le cheveu autrement. Post-covid, sa collègue Julie rachète le magasin ? Elle ne coupe pas : elle lance en parallèle sa micro-entreprise, joliment baptisée Mes nouveaux cheveux. Et se réinvente. Pas de TVA, pas de charges fixes délirantes, juste du poil et du sens.
Calvitie ? Pas ici !
Pour celles et ceux qui possèdent une chevelure à faire pâlir un cocker espagnol, la calvitie est un mot abstrait. Pour d’autres, c’est un traumatisme quotidien. Quelles que soient les raisons, génétique, cicatrice, traitement médicamenteux, burn-out capillaire... Peu importe. Le miroir ne pardonne pas, plus encore pour les hommes jeunes, dynamiques, dont la carrière professionnelle décolle, en contact avec de nombreuses personnes. L’estime de soi part parfois aussi vite que les implants de Cristiano Ronaldo.
Virginie, elle, contre-attaque. Formée au nouage filaire (oui, ça existe) et à la Dermofusion (non, ce n’est pas un groupe de techno berlinois), elle reconstruit les crinières en souffrance. Une membrane ultra-fine, des cheveux naturels, un collage à la peau, et hop : on peut tirer, laver, plonger dans la mer, couper, coiffer. Comme si de rien n’était. Résultat ? Six mois de renaissance renouvelable, avec un rendez-vous de suivi mensuel. Une prothèse capillaire qui fait office de deuxième peau, et de première confiance.
Au-delà du chiffre d’affaires (doublé en trois ans, respect), Virginie fait de son savoir-faire un acte presque militant. Limiter le nombre de clients pour mieux s’occuper de chacun. Remettre un peu d’humanité dans le business de la tignasse.
Conseils pour (bien) entreprendre
Après 30 ans de carrière et la création de deux entreprises, Virginie Marchal s’est rendu compte qu’il faut bien réfléchir avant et surtout se faire accompagner, les possibilités d’aide ne manquent pas, éviter de s’improviser dans un métier inconnu et ne pas renoncer au premier coup dur. Parce qu’entreprendre, ce n’est pas un brushing du samedi soir. C’est une randonnée. Parfois longue. Souvent belle. Hopla, on y va ?
Mes nouveaux cheveux
Virginie Marchal 07 70 75 84 28
Institut Yumana 16 rue Pasteur 68100 Mulhouse












