Réparation
- Jean-Luc Wertenschlag
- 15 juin
- 2 min de lecture
de La Bardeuse
Je ne veux plus avoir la frousse, je ne veux plus que tu me touches.
Dans la course de ma vie, j’t’ai fui, puis j’me suis fui.
Peu importe où j’allais, peu importe où j’étais, tu étais là à jamais,
un couteau sous la gorge, voire même plus haut…
Un flingue sur ma tempe, même s’il n’est pas chargé — comment en rigoler ?
M’enterrer dans ta montagne, ce n’est pas celle qui me gagne.
J’ne creuserai donc pas mon trou. Prends-toi ça dans ton !
Si vos jeunesses vous ont laissé un goût amer dans vos verres,
Réglez donc ça avec vos mères ou bien avec vos pères.
Moi, tout ce que je souhaite,
C’est qu’aucune mer de larmes ne coule plus jamais sur les joues d’une femme.
Pour ce faire, je prends mes armes : des mots contre des maux,
Et vous le dis bien haut. Hein !
Et les mecs, vous entendez maintenant mes cris de douleur ?
Mes cris d’injustice ? Mes cris de rage ?
Nan, nan ? Toujours pas ?
Alors écoutez ça :
« Rhaaaa »
Non, j’vais pas calmer mon flow.
Voici donc une démo
De c’que certaines femmes subissent
Et sont capables de faire.
Car malgré un beau K.-O.,
Si si, je vous l’assure, c’était pas rigolo
— Eh ben, j’me suis relevée.
Je m’adresse donc à vous, bonshommes mal léchés :
J’ai sorti ma barre à mine
Pour ne plus faire bonne mine
Lorsque vous vous tapez des barres
Alors que moi, je fais grise mine.
Oui, les coups rendent blême.
Mais je n’ai plus la flemme.
Et j’allume la flamme.
De mon cœur qui saigne.
Et vous dit enfin d’apprendre par cœur
Que l’amour ne doit plus jamais faire mal.
Aujourd’hui, je demande justice.
Pour tous mes sacrifices,
Contre vos putains de vices,
Et que mes mots glissent,
Juste le temps que mes maux guérissent.
Maintenant, je calme mon flow
Et vous l’dis encore bien haut :
J’n’ai plus peur de vous.
J’suis prête à mourir pour mes idées,
Mais quelle utilité ?
Trop d’futilité.
J’préfère m’adresser à vous, hommes de grands cœurs,
De bien vouloir raisonner les hommes de p’tites… valeurs ;)
Car maintenant, je vous l’demande :
Que serait l’amour sans des rires tous les jours, hein ?
Ben là, je vais vous répondre :
L’amour sans des rires tous les jours,
Ça serait « R »,
Que dalle, du vent !
Merci à vous, amis du soir — et bien le bonsoir !

En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Au 6 janvier 2025, on comptait déjà trois féminicides… 136 au total en 2024.
🔗 Source : Public Sénat