Shaka Ponk, le célèbre groupe de rock français accompagné de sa mascotte virtuelle, le singe Goz, s'apprête à vivre ses derniers instants sur scène. Ce n'est pas simplement la fin d'une tournée, mais bel et bien la fin de leur carrière. Les dernières dates de cette aventure musicale s'annoncent déjà, avec un concert final prévu le 30 novembre 2024 à Paris.
Mardi 29 octobre, Shaka Ponk donnaient un de leur derniers concert à Dijon. Frah, l’un des chanteurs du groupe, a ouvert le spectacle en prévenant le public des longueurs et des moments d’émotion qui marqueraient cette performance, compte tenu de la fin de leur tournée. Effectivement, le concert a été un véritable tourbillon d'émotions.
Le groupe a annoncé qu'il mettait un terme à son parcours pour des raisons écologiques. Sur France Inter, Frah s’explique : « Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des messages forts, non seulement dans nos chansons, mais aussi sur les réseaux sociaux, tout en menant une activité professionnelle aussi polluante. » Il ajoute que leur mascotte, « est un singe qui tente de raisonner l'Homme ». Avec 1 million de personnes se déplaçant pour les voir en concert, il leur est devenu impossible de poursuivre.
Cependant, cette vision n'est pas partagée par tous les fans. Certains ont exprimé leur mécontentement face aux messages politiques transmis par Sam et Frah lors des concerts. Sur les réseaux sociaux, des voix s'élèvent pour critiquer le groupe, affirmant qu'ils sont « trop engagés » et que « la politique n’a pas sa place dans un concert ».
Pourtant, il est important de noter que la musique de Shaka Ponk est déjà profondément politisée, bien avant d'atteindre la scène. Les paroles de leurs chansons sont la preuve des messages que le groupe souhaite transmettre, rendant leur engagement inévitable.
Lors de leur concert du 29 octobre, Shaka Ponk a marqué les esprits en brandissant des drapeaux palestiniens pendant l’interprétation de leur chanson « Wanna Get Free ». De plus, ils ont encouragé le public à signer une pétition en faveur de la libération de Paul Watson. Leur site web affiche d’ailleurs un message fort : un fond entièrement noir sur lequel ne figure qu'un appel à la libération de Watson (https://shakaponk.com/).
Le groupe ne se limite pas à des mots, il utilise également des visuels lors de leurs performances. Parmi ceux-ci, un en particulier a retenu l’attention : une représentation en 3D du Président de la République, Emmanuel Macron, en marionnette manipulant des individus, les faisant tomber dans un ravin. Cette image illustre parfaitement leur engagement.
MATHILDE HEINIS