Connectez l'Europe avec Erasmus+
- Jean-Luc Wertenschlag
- il y a 2 jours
- 4 min de lecture
Découvrir l'Union Européenne du côté souriant, c'est l'objet de cette courte interview de Marie-Agnès Pierrot qui connaît bien le programme Erasmus+. Elle nous le présente et nous donne envie parce qu'il favorise la mobilité en Europe. Hopla on l'écoute (podcast en ligne à l'adresse https://podcast.ausha.co/wne/erasmus3) ou on la lit ci-dessous...

Nous sommes en novembre 2025 à Strasbourg en compagnie de Marie-Agnès Pierrot, responsable Europe International Jeunesse pour la région académique Grand Est, l'État français. Qui es-tu ? Quelle est cette fonction de responsable Europe Internationale Jeunesse ?
Je suis une conseillère d'éducation populaire et de jeunesse et je travaille à la direction régionale Jeunesse et Sport qui s'appelle aujourd'hui la DRAJES, délégation régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et au sport. C'est un service du rectorat de région académique. Je suis basée à Nancy mais je travaille pour toute la région Grand Est.
On va s'intéresser l'Union Européenne qui est une des dernières sources de financement pour les associations, en particulier avec les projets Erasmus. C'est quoi Erasmus+ ? C'est de l'argent mais pour quoi faire ?
Erasmus c'est le programme de l'éducation et de la formation en Europe, c'est effectivement de l'argent, c'est aussi l'occasion de réfléchir à la coopération entre des associations en Europe, également entre des villes. L'objectif est de se former, ça fonctionne pour les étudiants, on connaît tous Erasmus pour les étudiants. Mais ça fonctionne aussi pour les scolaires, pour les jeunes ou les adultes en formation professionnelle. Ça existe pour le secteur de la jeunesse et pour le secteur du sport, pour faire de la formation d'animateurs, de la formation de bénévoles, pourquoi pas des séminaires, et aussi pour faire des rencontres de jeunes ou des projets de citoyenneté, des projets de participation des jeunes. Il y en a eu pas mal dans notre région.
C'est de l'argent qui sert à financer ce qui coûte plus cher quand on fait de la coopération avec d'autres: les voyages, les transports, l'hébergement, les frais de nourriture, les frais de projet.
Pour ça, on doit montrer qu'on a envie de faire quelque chose d'intéressant et qui va amener une plus-value en terme d'apprentissage pour tout le monde.
On peut donner peut-être un exemple, que ce soit parlant. J'ai une asso, j'ai des jeunes, je veux aller en Finlande, au Maroc... Non, au Maroc, on n'a peut-être pas le droit. Au Portugal, en Allemagne, tous mes frais de déplacement seront pris en charge. L'hébergement, les repas, les boissons, également pris en charge, c'est merveilleux. Et comment il faut faire ?
Oui, ça marche comme ça et ça marche aussi avec le Maroc.
Ça tombe bien que tu poses la question. On identifie un partenaire, ou deux ou trois partenaires avec qui on a envie de travailler parce qu'on a trouvé qu'ils avaient probablement des trucs intéressants à partager avec nous. On prépare le projet, on imagine ce qu'on a envie de réaliser ensemble et on dépose une candidature. L'un des partenaires va déposer la candidature pour tout le monde. Et puis ensuite, ce qui est pris en charge, c'est un forfait aller-retour de transport pour tous les participants. Et un forfait pour chaque journée qu'on va passer ensemble, pour l'hébergement, la nourriture. C'est forfaitaire, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin de se prendre la tête à chercher le meilleur tarif tout de suite, on sait que si on va en Finlande par exemple, on va chercher dans le guide du programme le taux de l'accueil en Finlande. Et ce sera peut-être 45 euros par jour, je ne sais pas par cœur ce que c'est pour chaque pays, mais donc ce taux-là va s'appliquer à toutes les personnes qui vont venir participer à ce projet-là en Finlande.
Il y a deux dates de candidature par an pour le secteur jeunesse, en février et en octobre.
Il faut compter 4 à 6 mois le temps de l'instruction, du conventionnement, si on a une réponse favorable. Et puis ensuite, on peut dépenser cette subvention pendant un temps donné qu'on a choisi soi-même au moment de la candidature.
On peut donner des exemples ?
Oui, bien sûr, il y a pas mal d'exemples de projets réussis dans des associations, dans des centres sociaux en Alsace, par exemple, ou dans d'autres associations. Sur Mulhouse, l'association Waka Moon a déposé un projet il n'y a pas longtemps. Le centre social Jean Wagner a déposé aussi des projets. Il y a des projets pas mal sur Strasbourg, et dans toute la région Grand Est, à Nancy, à Epinal. Par exemple, les MJC d'Epinal déposent des projets maintenant. Donc vous voyez, il y a des associations qui relèvent de l'éducation populaire, des projets de jeunesse. Il y a des associations plus spécialisées qui sont habituées au montage de projets européens,
mais ce n'est pas nécessaire d'être vraiment un spécialiste pour déposer un projet Erasmus. Il faut avoir l'idée de ce qu'on a envie de faire et de la plus-value qu'on attend pour les jeunes.
Si les MJC d'Epinal y ont droit, tout le monde peut y arriver. Où est-ce qu'on va se renseigner ? Sur Internet, on commence par cliquer où, si on veut découvrir les projets Erasmus+, et les millions d'euros qui vont avec ?
Il y a des millions d'euros, il y a aussi des millions d'informations sur internet. Il y a un site bien sûr erasmusplus-jeunesse.fr vous pouvez trouver pas mal d'informations là-dessus. Vous pouvez aussi prendre contact avec la DRAJES, on vous aidera à trouver le bon endroit pour commencer et puis discuter sur le projet pour être sûr d'aller au bon endroit. Il ne faut jamais rester tout seul avec ces projets quand ils ont une envergure internationale parce que ça peut être un peu compliqué de s'y retrouver, ça fait peur, parce que c'est un financement européen. On a tout de suite l'impression que ça va être hyper compliqué. Mais en fait, non, les questions sont relativement simples. Pourquoi vous avez envie de faire ça ? Qu'est-ce que vous en attendez ? Comment vous allez trouver vos partenaires ? Comment allez-vous faire participer les jeunes activement sur le projet ? Voilà, c'est des choses que vous savez déjà faire.
N'ayez pas peur de l'Europe, avec Marie-Agnès Pierrot, responsable Europe international Jeunesse pour l'État français. Merci.
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